Enys Men, de Mark Jenkin

Grande-Bretagne, 2024, 1h31, avec Mary Woodvine, Edward Rowe, Flo Crowe…

Pour cette journée mondiale de la poésie, nous vous proposons notre choix le plus hardi du trimestre.

Seule sur un îlot rocheux de Cornouailles, une biologiste en ciré rouge supervise quotidiennement la maturation de fleurs blanches aux stigmates rouges. Et dans ces routines sur lesquelles appuie l’ouverture du film, ce qui frappe d’emblée c’est le grain de l’image (beauté du 16 mm !), ses couleurs saturées, ses cadres singuliers, un découpage privilégiant les collisions d’axes et d’échelle, ainsi que la puissance évocatoire du son ! Progressivement, d’inexplicables événements surviennent : irruptions de fantômes de l’île et du personnage, hallucinations, brouillage de la temporalité (à l’image comme au son), phénomène de contamination…

Si certains critiques soulignent l’ancrage du film dans un sous-genre du film d’angoisse, le folk horror (The Wicker Man, Midsommar), et dans le cinéma des seventies, Enys Men trouve sa voie propre en offrant de nombreuses passerelles avec des films ou des contes, des histoires folkloriques. Tourné avec peu de moyens, ce film s’adresse davantage à l’imaginaire du spectateur et à ses ressentis qu’à son intellect. De la poésie peut-être…

Un film proposé par l’ACID.

Date

28 Mar 2025

Heure

20h15

Lieu

Cinéma Théâtre
1, place de Paris - 27200 Vernon
Catégorie
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